

DATES | Aéroport
de départ | Horaire | Aéroport
d’arrivée | Horaire | Décalage |
17/02/08 | Paris
CDG Terminal 2A | 12 H | Newark
EWR Terminal C | 14h 50 | -
6 h |
18/02/08 | Newark
EWR Terminal A | 14 h | Charlotte | 16h01 | |
| Charlotte | 17h55 | Fayetteville | 18h45 | -
6 h |
20/02/08 | Fayetteville | 9h35 | Charlotte | 10h29 | |
| Charlotte | 11h30 | Pittsburgh | 13h02 | -
6 h |
22/02/08 | Pittsburgh | 11h20 | Cincinnati
Terminal 3 | 12h25 | |
| Cincinnati Terminal
3 | 13h35 | Tulsa | 14h48 | -
6 h |
24/02/08 | Tulsa | 10h45 | Houston
IAH Terminal B | 12h18 | -
7 h |
25/02/08 | Houston
IAH Terminal C | 11h15 | San
Francisco Terminal 1 | 13h37 | -
9 h |
27/02/08 | San
Francisco Terminal 1 | 15h25 | Amsterdam | 11
h | |
28/02/08 | Amsterdam | 12h10 | Paris
CDG Terminal 2F | 13h30 | |

Après
un merveilleux petit déjeuner à l'américaine mitonné
par Betty, je pars pour Fayetteville (Caroline du Nord) avec une correspondance
à Charlotte. J'arrive en soirée et suis accueillie chaleureusement
par l'actuel Commander du 440th Airlift Wing, Colonel Merle D. Hart ainsi que
par le Major Sylvie T. Keller, infirmière, et parlant Français.
Pendant un rapide dîner dans un restaurant mexicain, nous faisons plus amples
connaissance et le colonel Hart me remet la pièce de collection symbole
du 440th. Je suis ensuite raccompagnée à mon hôtel de bonne
heure car la journée de demain sera chargée. Je remets au Colonel
Hart un morceau de bande d'écrous prisonniers que je lui avais décrit
par mail et dont le team a besoin pour continuer la restauration du Snafu. Il
me promet de s'en occuper rapidement.


7h45
: départ pour la Pope Military Base, un site énorme de 888 hectares. Le 440th Airlift Wing originellement basé
à General Mitchell ARS à Milwaukee a déménagé
pour la Base de Pope (Fayetteville) en juin dernier. Après une courte visite,
nous arrivons sur la zone du 440th. Je suis présentée à l'Etat
Major de l'unité et je fais une présentation en salle de conférence
du sauvetage du 43-15073 par le team et de sa restauration en cours à l'aide
du DVD que Pierre m'a préparé et du site internet.
Puis je fais
la connaissance de Charles Everett Bullard surnommé "Little One",
Chef d'Equipage au sein du 98th TCS lors du D-Day et des autres batailles majeures
de 1944/45. Il est aussi "Commandant Honoraire du 440th" et a écrit
récemment un livre sur son vécu dans l'U.S. Air Force "The
Little One and his Guardian Angel" dont il m'offre un exemplaire dédicacé.
Little One va nous accompagner toute la journée ainsi que Sylvie Keller.
Visite
guidée par la conservatrice elle-même d'un premier musée sur
la 82ème Airborne, avec des collections rares, puis déjeuner
sur le pouce invités par le responsable du comité de soutien et
de communication du 440th et en présence d'une autre personnalité
politique membre de ce même comité. (Ce comité a totalement
pris en charge mes frais de séjour à Fayetteville).
Rapide tour
de la ville, visite de la mairie et des différents services municipaux
au pas de charge, remise de la pièce de collection de la ville, puis nous
repartons pour un second musée dans la ville basse consacré aux
différentes unités Airborne où nous sommes accueillis par
le conservateur. Magnifiques collections également et bien mises en valeur.
Pendant la visite, j'ai pensé à vous tous, amis du Snafu : entre
autres engins volants, ils ont exposé un C47 en parfait état de
1943, suspendu dans les airs, avec un parachutiste prêt à sauter
dans l'encadrement de la porte cargo.
Le soir, dîner chez le Colonel
au sein de sa famille et appels téléphoniques divers pour tenter
de nous trouver des bandes d'écrous prisonniers et autre drapeau géant
pour la cérémonie du 7 juin.



Départ
de l'hôtel à 7h30 toujours en voiture officielle avec pour chauffeur
le Colonel Hart. Après avoir fait enregistrer mes bagages à l'aéroport,
Nous allons prendre un petit déjeuner typiquement américain au "Waffle"
du coin. Les assiettes sont monstrueuses, mais je sais que je n'aurais pas le
temps de déjeuner ce midi et je réussis à en manger à
peu près le tiers.
Puis retour à l'aéroport et décollage
pour Charlotte puis Pittsburgh. Là, Barbara Smaltz et Diane Stecik (sa
voisine et membre "très actif" de la famille Snafu) m'attendent.
Barbara est très émue. Je fais la connaissance de Mike, le mari
de Diane ainsi que de Eleanor et Joan, les deux soeurs de Barbara. J'apprends
qu'une longue journée m'attend le lendemain avec interview télévisée,
presse écrite, cocktail dînatoire avec des personnalités tout
cela organisé par Diane, déjeuner avec des amis de Barbara dont
une dame qui était "inspectrice riveteuse" chez Douglas pendant
la guerre. Le téléphone n'arrête pas de sonner. Un membre
du conseil municipal qui me demande des détails et qui pense que le Maire
va venir demain soir, une autre chaîne de télévision de l'état
voisin (Ohio) qui veut venir ce soir après dîner pour faire une première
annonce et demain soir pour le cocktail dînatoire. Un peu d'affolement et
de fébrilité règnent ici.
Diane a peur d'être dépassée
par les évènements. Elle a fabriqué une cinquantaine de cookies
en forme de Snafu pour donner en souvenir aux personnes qui seront présentes
à sa party demain, et commencera pendant la nuit à préparer
des tonnes de nourritures. Nous partons dîner dans un restaurant italien,
invités par Barbara puis retour à la maison (j'habite chez Diane
et Mike). La journaliste de Channel 9 et son caméraman arrivent, interview
de moi et Barbara, nous choisissons des photos de Don Smaltz, de l'avion, et ils
repartent très vite faire le montage car cela doit passer au journal de
23h.
Je peux enfin me mettre à mon ordinateur pour vous donner quelques
nouvelles et vous envoyer des photos des jours précédents.
La
suite... probablement demain soir car je pars tôt demain matin pour Tulsa
(si j'y parviens car la météo annonce neige et glace) !

Je
suis toujours à Weirton et il était prévu que j'ai
une journée chargée mais je ne savais pas qu'elle allait être
si surprenante.
Ce matin, la chaîne de télévision Channel
7 est venue nous interviewer Barbara et moi à 10 h. Puis à 11h,
c'était le tour d'un journaliste de la presse écrite que j'avais
déjà eu au téléphone lors du retour du Team Snafu
en Normandie et qui avait rédigé un article à ce moment là.
Ensuite
nous avons déjeuné chez Barbara avec quelques amis dont une ancienne
"riveteuse" qui avait 18 ans lorqu'elle travaillait chez Douglas pendant
la guerre. Diner à 17h avec d'autres amis puis Cocktail dinatoire à
19h chez Diane qui avait fait faire un gâteau "SNAFU Special".
Une quarantaine de personnes étaient présentes dont l'actuel Maire
de Weirton (20 000 habitants), et son adjoint en charge de cet arrondissement,
et d'autres V.I.P. de la ville. Ils ont écouté notre histoire,
regardé le DVD entièrement et étaient vraiment impressionnés
par le travail du Team SNAFU. Le Maire et son conseiller m'ont ensuite remis une
proclamation dont je vous joins la copie, qui déclare la journée
du 21 février 2008 comme le "Snafu Special Day" ainsi
que la clé de la ville pour le Maire. D'autre part ils proposent de demander
à leur Conseil Municipal lors de leur prochaine réunion que leur
commune et Merville deviennent "Sisters Cities", cest à
dire jumelées. Grâce à cela, il sera possible dobtenir
du Gouvernement Américain par leur intermédiaire des financements
pour la mise en valeur du SNAFU Special. Le Maire pense même envoyer
un ou deux représentants pour les cérémonies de Juin.
De
plus une des femmes d'affaires présentes a demandé devant tous très
clairement des explications sur la façon dont avait été financée
l'opération de retour en Normandie de l'avion. Elle s'est très clairement
étonnée que nous n'ayons reçu aucun argent du Gouvernement
américain et m'a dit qu'elle ne me promettait rien mais qu'elle allait
essayer de nous obtenir quelque chose.
Je pars en principe demain matin très
tôt pour Tulsa, si toutefois jai un avion car il neige cette
nuit et du verglas est prévu pour demain matin.


Après
une très longue journée perdue en attente dans les aéroports
en raison des intempéries, je suis arrivée hier vers minuit chez
Gene Noble, 87 ans, un des deux pilotes encore en vie du Snafu Special.
Nous
avons aujourd'hui travaillé une grande partie de la journée à
examiner des documents émanant du 440th TCG qu'il a conservés,
à évoquer des anecdotes à propos des membres d'équipages
du Snafu et de son vécu en tant que pilote. Puis Gene a pu identifier
quelques uns des membres du 440th que nous avions en photos devant leur avion.
Dîner
chez Mary, la fille de Gene. Bonne nouvelle, Gene accepte de venir avec deux de
ses enfants et petits enfants aux cérémonies de Juin. Nous avons
longuement téléphoné à Henry Moreland, l'autre pilote,
90 ans, qui lui aussi est décidé à faire ce long voyage.

Houston,
Texas. Je fais la connaissance d'un Texan pur jus, Stetson sur la tête,
écoutant Kenny Rodgers dans sa voiture, qui jure comme un cowboy en disant
à chaque fois "excuse my French" (expression du cru signifiant
"pardonnez mes grossièretés") et qui m'écrase les
côtes en me serrant dans ses bras. Chris Buckner est extrêmement
ému de me voir et pleure à chaudes larmes lorsque nous visionnons
le DVD des photos préparé par Pierre. Il me parle bien sûr
du vécu de son Père, puis m'emmène voir Hugh Rafferty, un
opérateur radio du 99th TCS qui a vécu les mêmes batailles
que les membres d'équipage du Snafu et qui a des souvenirs très
précis sur les grandes batailles auxquelles le 441st et le 440th ont participé.
Enfin,
nous nous arrêtons devant le cuirassé "Texas" qui
a participé aux deux guerres et qui était au large des côtes
normandes le 6 juin 1944.


Arrivée
à l'aéroport de San Francisco dans l'après-midi, je prends
ensuite un bus pour me rendre dans le Comté de Sonoma, le pays du vin.
Je fais la connaissance de Sally Harper, ainsi que de sa soeur Suzie. Nous parlons
longuement de la vie de James Harper, leur père, lequel au retour de
la guerre, n'était plus le même homme. J'ai commencé à
fouiller dans la mallette contenant ses papiers et j'espère trouver quelques
éléments intéressants.


Continuant
mes recherches dans les archives de James Harper, j'ai retrouvé ses "individual
flights records" mois après mois, de 1943 à 1945.
Nous retrouvons également des photos de James et de sa famille.
Je prends
également contact avec un distributeur de quincaillerie aéronautique
en Californie afin de nous faire livrer en France des bandes d'écrous prisonniers
qu'attendent les hommes du Team et les bénévoles pour continuer
à remonter l'avion.
Puis nous partons pour le vignoble "Château
St Jean" où travaille Christy Harper et l'une de leurs demi-soeurs
Caroll. Visite du Domaine et dégustation des vins, puis déjeuner
dans un café en compagnie du journaliste Chris Smith qui avait déjà
écrit un article dans le Press Democrate lors du retour de l'avion en Normandie.
Nous
retournons en ville l'après-midi, et avons rendez-vous avec un autre journaliste,
Nicolas Grizzle du Community Voice qui avait également rédigé
un article en Décembre dernier. Après le dîner, je scanne
quelques dernières photos avant de faire mes bagages.

Les
journées de Mercredi et Jeudi seront consacrées principalement au
voyage de retour. Je rentre avec des souvenirs plein la tête, de très
nombreux contacts, des documents, photos et petites histoires inédites.
J'ai
partout été reçue avec un excellent accueil, et nos amis
américains sont impressionnés par l'intense travail fourni par les
hommes du Team en Bosnie. Ils s'angoissent parfois un peu en réalisant
le travail qui reste à accomplir d'ici Juin mais je les ai rassurés
en leur parlant des nombreux bénévoles acharnés qui se sont
joints à notre équipe.